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Vingt-quatre heures au Carnaval de Venise: bas les masques!






Vingt-quatre heures à Venise, pour finir en beauté cette semaine de vacances d'hiver...

A seulement quatre heures de route du Tyrol, La Cité des Doges tutoie les Alpes autrichiennes, et se situe à peine un peu à l'écart du chemin qui nous ramène à Toulouse.

Réaliser cette jolie coïncidence géographique début janvier, trouver une chalet encore disponible dans un camping à prix très abordable du côté de la nouvelle ville, avec une navette prévue pour nous emmener sur l'île, et découvrir que nous aurons la chance d'y déambuler en plein Carnaval, il n'en fallait pas plus pour rendre féérique ce dernier week-end du retour!

Fouler les pavés de la cité médiévale le samedi dès 16h30, et s'émerveiller des confettis et cotillons qui jonchent les rues et les places.

Enjamber les petits ponts et admirer le reflet en miroir des perspectives dans l'eau...

Pénétrer dans une courette intérieure et assister à une mise en scène de ténébreux pirates.

Croiser nos premiers personnages de Carnaval et entrer dans la magie!

Arriver sur le Grand Canal, grimper sur le majestueux Pont du Rialto, profiter de la vue qui s'offre à nous dans le soir qui tombe.

S'émerveiller devant les vitrines de confection artisanale de masques - le Carnaval des Animaux est en fête!-, choisir un masque de lionne pour le spectacle de comédie musicale de Zoé de fin d'année, et écouter le doux glissement des gondoles à chaque coin de canal.

Croiser le long nez mystérieux d'un personnage en jaquette, imaginer le regard malicieux derrière un masque doré.

Deviner la chaleur et les bonnes odeurs des trattoria, se lécher les babines et craquer devant des parts de pizza croustillantes à déguster dans la rue!

Faire un tour dans l'étonnante Libreria Acqua Alta et ses livres d'un autre temps puis gagner la splendide Place San Marco où se dresse une scène de la Renaissance, le spectacle est partout.

Se délecter à la nuit tombée du tableau des personnages qui, avant de rejoindre une soirée secrète, se laissent admirer derrière les vitrines du café Florian.

S'étourdir avec un verre de Spritz, raconter nos souvenirs aux enfants, louper la navette du retour, pester contre ce labyrinthe qui nous perd dans tous les sens et nous fait courir un marathon, gagner la Piazzale Roma, prendre un bus local, et marcher encore et encore pour gagner un lit douillet bien mérité!


Le lendemain, se lever tôt, pour être dès 9h15 sur l'île de Venise.

Courir à nouveau pour gagner le Palais des Prisons, où un atelier de confection de masques nous attend, Basile, Zoé et moi!

Prendre une heure pour peindre, souligner d'or les arcades, saupoudrer de paillettes les joues de papier mâché, puis visiter le temps du séchage la salle des tortures, si instructive et étonnante : cruel Moyen-Age!

Profitez du soleil qui perce enfin la brume pour éclairer la lagune et ses gondoles dans un superbe contrejour d'ombres et de lumières.

Jouer du coude à coude avec la foule pour passer sur le Pont des Soupirs, vue mythique!

Rester béat devant les façades roses du Palais des Doges, profiter des costumes tous plus beaux les uns que les autres, qui se laissent capturer en images dans des poses romantiques, quel voyage dans le temps, la Renaissance est à nos pieds!

Gagner le splendide opéra de la Fenice: y passer une bonne heure à l'écoute d'un audioguide très bien fait, admirer les plafonds et les balcons, les photos de la Callas, s'asseoir dans les fauteuils de velours, profiter de l'instant.

Avoir l'estomac qui crie famine et chercher à s'éloigner de la foule pour trouver une petite terrasse au soleil et tranquille. Trouver notre bonheur dans le Cannaregio, le plus septentrional des six "sestieri" de Venise.

Reprendre un Spritz, se régaler de pâtes à la Carbonara (les linguines à l'encre de seiche seront pour les garçons!), savourer les rayons du soleil derrière un ciel voilé si doux.

Rejoindre le ghetto juif de Venise, le plus ancien de l'histoire, datant du XVIe siècle et ayant donné son nom à toutes les zones similaires créées par la suite dans la terrible histoire du XXe siècle: tranquillité absolue. Fouiner dans une petite brocante de quartier, y caresser des vieux costumes qui font envie, il doit y avoir des tas de vieilles malles cachées et pleines de trésor dans ces demeures historiques!

Revenir progressivement vers le centre de l'île, rentrer dans les magasins de confection de masques, chaque artisan est à l'oeuvre, craquer pour Félix et Zoé, totalement conquis...

Monter dans un vaporetto sur le Grand Canal pour une longue balade à l'arrière du bateau, dans le froid de la fin d'après-midi et l'orange du soleil déclinant dans la brume : sur la ligne 2, de San Marcuola à San Zaccaria en pénétrant dans la lagune par l'extérieur, derrière nos masques le sommeil nous enveloppe!

Rejoindre la place San Marco, retrouver le monde, les beaux costumes, les lampadaires qui s'éclairent, les boutiques de petits théâtre de papiers colorés, les carnets de cuir, les calligraphies du Moyen-Age, tout ce qui fait ce délicat artisanat vénitien.

Et finir la journée par un chocolat chaud onctueux d'un petit troquet à l'écart, face au miroir, pour admirer nos masques une dernière fois.

Vingt-quatre heures dans le Carnaval de Venise, au coeur de février, sur la route du retour, en voilà une bonne idée !









 

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