L’île de Siargao est donc notre deuxième étape dans cette exploration philippine. Avec plus de 2000 îles habitées, le choix a été bien difficile : si Palawan était un incontournable et constitue notre troisième étape, j’avais envie de voir un visage encore un peu différent du pays : après une longue hésitation avec l’île de Siquijor, c’est donc cette petite île de la région de Mindanao qui l’a finalement emportée, les paysages que j’avais pu voir au cours de mes recherches, et les éloges rencontrées sur les blog des voyageurs ont fini de me convaincre.
Quand on survole Siargao, on est frappé de sa densité de hauts cocotiers! Ils tapissent littéralement l’île, et en font sa fierté et sa marque de fabrique. Moins densément peuplée que Bohol, il y règne une ambiance très rurale, exception faite de son coeur touristique, General Luna, qui héberge la renommée vague de surf appelée ici « Cloud 9 ». Ici les motos sont toutes équipées d’un bricolage maison pour porter la planche de surf sur le côté!
J’ai trouvé une petite maison indonésienne dans Général Luna : alors que je pensais être dans une location indépendante, on a la surprise de comprendre en arrivant qu’elle appartient à un petit complexe hôtelier, où l’accueil est finalement bien agréable, en français (la propriétaire est une surfeuse suisse), la gestion totalement éco-touristique, et la localisation idéale : de notre chambre on voit directement la star du coin, idolâtrée des surfeurs.
Les sensations sont un peu mitigées à notre arrivée sur place; si la villa est très chouette, la ville de General Luna héberge à peu près tout ce que j’ai du mal à apprécier en voyage : pléthore de touristes jeunes et branchés et des resto partout dont certains avec de la mauvaise musique assourdissante… Mais je découvre aussi rapidement des avantages liés à cette fréquentation jeune avide d’images « instagrammables » : des petits bars de plage qui font de la nourriture saine (vive les mueslis du matin!) Et la possibilité de prendre un cours de surf avec des moniteurs philippins très sympa (en plus d’être plutôt beaux!) À un prix imbattable : 9 euros l’heure de cours incluant le matériel, et un moniteur par personne dans l’eau !!!
Notre arrivée en fin d’après-midi nous permet de foncer profiter de la fin du jour sur le sable. Il y a du monde, mais l’ambiance dans ce contrejour de la lumière descendante est paradoxalement très apaisante. La brise est franche, l’air est doux, un ponton s’avance dans les vagues pour pouvoir aller admirer Cloud 9 au plus près. On laisse la nuit tomber, on est bien !
Le surlendemain, on a profité d’une matinée entière avant de prendre notre prochain vol de l’après-midi pour se poser dans la maison et prendre un cours de surf. A ce tarif, on n’a pas longtemps hésité! Les conditions sont idéales : un élève = un moniteur! Qui en plus porte notre planche jusqu’à l’eau, nous pousse jusqu’à la zone de vague, nous tient la planche et nous oriente les ordres au bon moment en plus de nous poser sur la bonne vague : « ready, push, up! ».
A chaque fois il revient nous chercher et nous aide à nous ramener au bon endroit, c’est juste incroyable (on a quatre cours de surf à notre actif Pierre et moi, en 12 ans! : le premier sur la plage de Manly à Sydney, puis un au pays Basque et deux autres dans les Landes à Hossegor et Seignosse, je peux vous assurer qu’on n’a jamais eu pareil accompagnement!).
Basile avait déjà essayé une fois dans les Landes, pour Félix c’est une première.
On commence sous le ciel gris (alors qu’un ciel bleu magnifique régnait depuis le lever du jour) mais on finit au soleil, en ayant tous réussi à se lever à plusieurs reprises. Succès général, les garçons sont fan et réclament du surf pour la suite, malheureusement pas prévu au programme (il n’y aura plus de plages à vagues, snif!). Je finis par un magnifique « ride » (toutes proportions gardées bien sûr), où je tiens une petite vague très longtemps qui me ramène sur environ 50 mètres, alors forcément ça donne bien envie d’y retourner! Mais malheureusement on a aura du mal à retrouver ces tarifs et ces conditions d’apprentissage en France!!!
NB : note à moi-même : une culotte de maillot de bain un peu vieille et toute détendue ça ne va pas du tout pour le surf : il y en a qui ont vu la lune de dos et de face une paire de fois, et en équilibre sur la planche on ne peut rien gérer !!! La honte!!!
En bref, le surf à Siargao, on valide totalement!!!
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