Ce matin, c’est grasse matinée pour les ado… J’ai bien tenté de les sortir du lit avec mes odeurs de gaufres toutes chaudes et croustillantes, c’est ma tradition pour le réveil depuis notre arrivée, mais aujourd’hui, c’est sans succès!
Mon idée du jour, c’est d’aller prendre un petit déjeuner contemplatif dans la nature.. A quelques minutes de marche du chalet, il y a un banc avec une très jolie vue sur les sommet, et le ciel est encore magnifique aujourd’hui.
Je m’active pour la préparation du chocolat chaud et du thé (j’ai emporté des Thermos avec nous dans les bagages !), j’emmène dans la besace des gaufres toutes fraîches, de la pâte à tartiner, un yaourt fermier, et nous voilà partis avec Zoé qui a bien voulu nous accompagner (« je vous aime tellement que j’ai envie de passer du temps avec vous », nous dit-elle !!! Que ça dure encore un peu avant son adolescence à elle!).
J’installe les victuailles sur la luge, et on déguste le tout dans la neige, à nous faire réchauffer par les doux rayons du soleil. Bon, j’ai quand même réussi à oublier les sachets de thé et la plaque de chocolat noir qui auraient rendu le moment parfait!
Pour la suite de la journée, on a prévu d’aller enfin essayer les pistes autrichiennes de ski alpin! Tout de même, on ne pouvait pas complètement mettre de côté cette activité, alors qu’une petite station familiale, Kellerjochbahn, est à 2 kilomètres de notre base.
L’organisation sur place est très bien rodée : on ne paie pas le parking si on prend les forfaits, et one fait de queue nulle part. Par contre les stations ferment très tôt, dès 16 heures tout s’arrête et c’est carré (c’est-à-dire que pour qu’il n’y ait plus personne sur les pistes pour 16h, les remontées ferment même un peu plus tôt) !! Un peu frustrant car il nous reste un gros 2h30 pour en profiter. En revanche, il n'y a personne sur les pistes!! Le bonheur total!
On commence par essayer la petite bleue pour se remettre en jambes, et on s’essaye au tire-fesses double : le premier essai avec Basile est un succès, pour le second avec Félix, je le laisse sur le carreau au départ, il n’a pas été assez réactif pour se placer...
Puis on monte dans le télésiège deux places : basique mais très long, il nous emmène jusqu’au sommet d’où la vue est extraordinaire à 180 degrés sur toute la vallée. C’est vertigineux! La piste bleue est immense, un boulevard parfait, la neige est idéale, on enchaine les virages avec plaisir pendant que Pierre remet Zoé en apprentissage des courbes.. Avec tous nos voyages ces dernières années, on a un peu laissé de côté le ski, en profitant d’une journée par ci par là dans les Pyrénées, mais jamais suffisamment pour lui permettre de progresser efficacement.
On glisse sous un plein soleil, dans cet air printanier, on est super bien.
Du haut du télésiège on assiste admiratifs à la persévérance des Autrichiens, férus de ski de randonnée, qui montent patiemment le long des pistes…
De notre côté, on a pris un plaisir fou à jouir de pistes désertes, à redonner ses repères de glisse à Zoé, et à évoluer en paix, sans aucune performance: pas de stress ici !
Puisqu’à 16 heures tout est fini, on rejoint notre goûter fétiche à Grafenast : on n’a pas résisté à l’appel du Kaiserschmarrn, vraiment irrésistible tout juste servi dans sa poêle bouillante…
On se pose un long moment au coucher du soleil dans les fauteuils confortables de l’hôtel, derrière les baies vitrées qui nous inondent de lumière dorée…
On a la confirmation que les petits Autrichiens sont en vacances la 2e semaine de février, pour une seule semaine, on a donc sacrément bien choisi nos dates! Le Tyrol dans ces conditions est un rêve absolu !!!
Une dernière idée finit de germer dans nos têtes : Monika nous a informé de l'ouverture ce soir à partir de 18h de la piste de luge de la station, pour les plus courageux: pas d’éclairage, il faut monter à pieds et à la frontale, mais les 4,5 km dans la nuit noire nous rebutent un peu, alors on se décide pour tenter l’expérience sur la piste qui sinue en contrebas de notre chalet, plus courte, donc plus accessible dans ces conditions.
C’est tout de même un peu scabreux car par endroits la neige a bien fondu et a laissé place à de longues plaques de glace : on glisse très vite, les lumières de nos frontales sont un peu faiblardes, on se fait de belles frayeurs mais on est casqués bien sûr et on ne subit heureusement aucun accident! Félix qui aime les sensations est comblé!
Nous voilà bien épuisés lorsqu’on regagne le chalet, après un total de deux remontées de notre « rodelbahn » (chemin de luge), soit environ 2 kilomètres dans le froid, le noir et la glace.
Sur le chemin qui mène au chalet, puisque la neige a laissé place à la terre et aux cailloux sur de longues portions, on doit régulièrement porter la luge sur les épaules plutôt que la laisser tirée derrière nous, c’est éreintant !
Mais la nuit est superbe, la voie lactée enveloppe la forêt de sapins, Zoé est à l’affût du moindre bruit dans les branches, avoir loué ici nous permet de vivre une expérience tout à fait à part.
J’ai des rêves de gros flocons et de paysages totalement ensevelis sous la neige: on voit que c’est annoncé pour la semaine suivante, mais je me délecte des lumières de cette météo de rêve…
Ce soir c’est « Undercover » comme jeu en famille, autour de notre bouillon de légumes-saucisses de la ferme réchauffé pour la troisième fois!
Nos lits nous appellent, que c’est bon de se glisser sous les couettes en flanelle alors que le fond de l’air est toujours un peu frisquet dans les chambres !
Comments