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Okaukuejo, notre deuxième jour dans Etosha: où, entre chien et loup, on a vu...

... la lionne !!!








Etosha est le bastion des lions de Namibie, y hébergeant plus de la moitié de sa population. On espère bien réussir à le croiser.

Dès le lever, vers 6h30, on se dirige avec Zoé au point d’eau munies de nos jumelles en quête d’une belle surprise, mais non, ni rhinocéros, ni lion. Pourtant le rhinocéros est passé par là, on voit ses crottes fraiches.


Depuis l’Afrique du Sud, je suis devenue une experte des crottes d’animaux de la savane, ce qui fait bien rire mes garçons, qui ne comprennent pas que je puisse m’extasier autant face à leurs crottes que face à leur présence réelle!! « Maman, t’es gentille mais on n’a pas prévu de faire un safari-crottes, nous on veut voir les producteurs!! ».

Nous voilà donc partis pour une nouvelle virée matinale, entre 7h30 et 9h, alors que la lumière est encore belle.

Les animaux les plus présents sont encore au rendez-vous : festival de girafes, éléphants, springbok bien sûr, zèbres, gnous, et différents oiseaux de la savane.

On rentre prendre notre petit déjeuner, replier le campement - ce qui nous prend toujours un peu de temps - puis on roule vers l’est en direction de notre deuxième campement, Okaukuejo (prononcer « o-ka-kui-yo »).


La piste sur ce tronçon est beaucoup plus difficile, ponctuée de longs passages de tôle ondulée, c’est assez infernal, on est secoués dans tous les sens mais notre fidèle Toyota tient le coup, et les pneus aussi!

Ça foisonne de springboks: ils sont au bord des routes, traversent en galopant, ou en trottinant, et se regroupent sous les arbres dès que la chaleur monte.

Le paysage se transforme, la savane laisse place à une lande sèche couverte de poussière blanche, c’est assez fantasmagorique par moment. On pénètre dans des zones désertiques où la faune n’est plus visible. On ressent la sécheresse jusque dans nos corps : la langue râpe, les lèvres sont déshydratées, la peau est sèche, la poussière est partout.


On traverse de nouveau des zones plus végétales, et la faune est au rendez-vous, on est aux anges, les enfants continuent de scrupuleusement recenser leurs observations, Basile devient un pro des ruminants d'Afrique.

Après 140 kilomètres, on arrive enfin sur le campement d’Okaukuejo: campement est un mot mal approprié tant l’endroit est différent de ce que nous avons eu l’habitude de pratiquer en Namibie. C’est immense, moderne et ça ressemble clairement à un camp de vacances !! Les touristes sont quasiment exclusivement allemands, et je me dis qu’il faudrait que je me remette à cette langue vivante que je parlais quasiment couramment à l’adolescence… Mais j’avais lu que son point d’eau permettait une observation fantastique, on va donc composer avec l’ambiance touristique du lieu, qu’on n’avait pas du tout ressentie jusqu’ici.

On s’accorde une bonne pause méridionale, dans la chaleur écrasante de l’après-midi, puis on repart en safari autonome de 16 heures à 18 heures. 

On vit un moment très émouvant avec une famille d’éléphants, juste au bord de la route, qui progresse à nos côtés. Il y a un jeune, et un bébé, et on sent parfaitement la douce protection que les adultes apportent à leurs petits. Le jeune hésite à se lancer sur la route devant nous, mais il réussit à vaincre ses craintes, fièrement, alors que la maman fait passer son tout-petit en faisant barrage, et en le gardant dans ses énormes pattes, tellement magique ce moment! On est restés là longtemps, moteur éteint, à profiter de ce si beau spectacle ! 

Mais il nous manque encore les lions et les rhinos!

Nous avons réservé un safari de nuit auprès du campement, l’avantage d’une telle infrastructure. A 37 euros par personne les 3 heures d’exploration, on trouve que le prix est très raisonnable.

Félix et Zoé décident de rester au campement, et avec Basile, nous voilà partis au coucher du soleil dans un véhicule adapté avec un guide.

Et dès les cinq premières minutes, nous voilà face à face avec une lionne sur la route: on est tout heureux que la rencontre ait enfin lieu!!! Il y a d’autres lionnes avec elle plus loin dans les herbes, mais la lumière baisse vite et les photos deviennent impossibles: peu importe, on l’a eu notre moment, et le temps de quelques secondes, elle nous a pénétrés de son regard profond et direct, à vous donner des frissons dans le dos! 

Nous nous ferons ensuite balader pour trois heures au total, la savane éclairée d’un phare rouge, à la recherche de la vie nocturne. Très vite  le guide repère une maman rhinocéros et son bébé qui marchent au loin, puis on gagne un point d’eau où rhinocéros et éléphants partagent la soupe! On assiste notamment à un moment très loufoque, où un mâle est venu importuner une femelle rhinocéros et son petit : celle-ci s’est alors lancée dans une course poursuite infernale, avec le petit qui la suivait en courant bêtement comme il pouvait, c’était très drôle!!!

Le guide nous donne des explications sur les comportements sociaux des éléphants, passionnants. Cette société matriarcale est ancestrale et terriblement moderne! Dans les années 80, des chercheurs ont mis en évidence une communication par sons à basse fréquence inaudibles par l’Homme, et récemment c’est une communication par vibrations des pas sur le sol qui a été élucidée…

Pour notre dernier point d’eau, c’est un splendide lion qui gît de tout son long sur le sable! Il semble mort, on ne distingue pas ses mouvements respiratoires, le guide s'inquiète et fait alors quelques bruits d’accélération et la bête se redresse brusquement : ouf, elle est en pleine santé!!! 


Nous rentrons au campement vers 22 heures, et on ne résiste pas à aller au point d’eau d’Okaukuejo: quelle belle idée, plusieurs rhinocéros sont présents, parfaitement visibles, accompagnés d’éléphants et d’une girafe qui hésite à boire, et semble ne plus se souvenir de la technique !!! 

Quelles journées riches en rencontres fascinantes: on peut le dire, Etosha nous aura complètement bluffés!!! 




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