Le surf à Tahiti, c’est une religion.
Les plages de sable noir de la côte est s’y prêtent particulièrement bien, avec des rouleaux doux sur le sable pour les débutants, quand les confirmés se font plaisir un peu plus au large dans le lagon, sur les vagues de récif.
Celles-ci sont particulièrement belles autour des passes, les zones d’entrée dans le lagon.
Teahupoo, la vague mythique de Tahiti, située face à la côte ouest de la presqu’île, accueille les surfeurs du monde entier.
Ses tubes réputés, d’une belle constance, font le bonheur des téméraires, mais cette vague particulièrement dangereuse du fait du faible fond corallien, est à l’origine de nombreux blessés, parfois très graves… Plusieurs sportifs sont restés paraplégiques ici… On l’admire donc avec respect, humilité, crainte, et on ne se lasse pas de regarder les rouleaux se former, cette houle qui semble énorme avant de s’enrouler dans un turquoise éclaboussé d’écume, et qui répond avec brutalité au décor de la presqu’île, en arrière fond.
Teahupoo signifie « mur de crânes », c’est le nom du site terrestre, macabre souvenir des batailles sanglantes entre clans de la presqu’île, où, pour impressionner son adversaire, on échafaudait un mur avec les crânes des guerriers ennemis. L’énergie de la vague puisse son histoire dans un lieu chargé de violence…
Prendre un cours de surf ici à Tahiti nous semblait donc incontournable!
Magnifique souvenir que ces deux heures de cours au coucher du soleil sur la plage de Ahonu à Mahina, avec ONeill (comme la marque!), un ancien surfeur pro qui a perfectionné notre apprentissage débuté aux Philippines, dans une douceur toute polynésienne, avec ses « r » roulés comme les vagues qu’on a tenté de prendre!
On n’oubliera jamais la lumière du soir sur ce sable noir ténébreux, la douce température de l’eau, et les échanges avec ce garçon doux et plein d’attentions…
Oui, le surf à Tahiti, c’est une religion.
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