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Dans les pas d'Agatha Christie : un petit déjeuner au Old Cataract!







Pour notre dernière matinée, j’avais envie de nous offrir une parenthèse enchantée dans un endroit mythique du Nil à Assouan: le Old Cataract, ce palace de luxe fréquenté par Agatha Christie pour l’écriture de « Mort sur le Nil »… quel fantasme! C’est aussi ici qu’a été tourné le film en 1978, et c’est bien sûr un établissement marqué par l’Histoire, ayant accueilli les plus grands de ce monde. 

J’avais lu que pour y venir prendre un thé en fin d’après-midi, il fallait payer un forfait de 20 euros, et qu’on ne pouvait pas avoir accès à la mythique terrasse de la partie ancienne du bâtiment.

Je me suis donc dit qu’on allait tenter de venir pour le petit déjeuner.

Il est moins de 8 heures en ce samedi matin quand nous nous présentons au portail. 

Un gardien nous fait traverser les jardins et les jets d’eau pour nous mener à la réception, Zoé est déjà conquise par le petit tapis rouge devant la porte.

L’accueil est exceptionnel. On m’explique que le petit déjeuner est à 39 euros et qu’il est servi dans le restaurant 1902, mythique lui aussi, et que pour ce tarif j’aurai également la possibilité de déambuler librement et autant de temps voulu au bar, sur la terrasse, sur la promenade… Je tente de négocier pour le tarif de Zoé, on me promet le moitié prix!

Et le maître d’hôtel à la réception m’accompagne lui-même à travers le long couloir et sa belle moquette qui mène à l’entrée du restaurant. Les murs sont couverts des portrait des célébrités du monde entier en noir et blanc, de Lady Diana à Jean-Paul Belmondo, de Mitterrand à la reine de Jordanie, on sait aussi que des personnalités plus exceptionnelles encore comme Malraux, Antoine de St Exupéry, Churchill ont foulé les lieux.

L’entrée dans le restaurant est majestueuse, dans ce style oriental luxueux très réussi : « ooooh, on dirait l’école de Harry Potter!!! » me dit Zoé, subjuguée par les dorures, les haut-plafonds et les lustres géants.

On nous attribue une table et le buffet est incroyable de choix et de diversité, immense dans cette immense salle où pourtant tout n’est que délicatesse.


Le service est impeccable. Les serveurs - en liquette rouge avec leur fez, ce petit chapeau en feutre égyptien à pompon- déambulent grâcieusement entre les tables. Je repère l’un d’eux, particulièrement beau : jeune, très grand, yeux clairs, il pourrait sans le savoir prétendre aux plus grands magazines de mode, mais il faudrait pour cela qu’un professionnel le repère! Je me prends à rêver à son avenir, si différent si c’était le cas, même si j’imagine que servir dans un tel établissement est déjà un immense privilège lorsque l’on est un jeune Egyptien d’Assouan.


On se régale : thé, lait frais, donuts pour Zoé, viennoiseries, yaourts, granola maison, fruits frais délicieux, on se remplit déjà tellement la panse qu’on ne trouve plus la place pour des oeufs, des crêpes ou des gaufres qui peuvent être réalisés sur demande en cuisine. Et je suis repue des images fantastiques de cette esthétique luxueuse autour de moi!

Zoé nous fait trois aller-retours aux toilettes, la première fois j’ai peur qu’elle se perde dans les couloirs, un maître d’hôtel me rassure en me montrant des caméras de surveillance partout !

On finit par quitter la table, (finalement le maître d'hôtel m'a offert le petit déj de Zoé : "top secret" me fait-il d'un clin d'oeil complice!) et on poursuit notre découverte des lieux : couloirs, porte des suites aux noms exotiques, entrée et ses bouquets frais magnifiques, lustres et pampilles, lampe d’Aladdin géante, dorures et vernis noir, tout n’est que volupté! Le bar est si cosy, et la terrasse si célèbre nous appelle : je n’ose pas franchir le tourniquet de verre qui y mène, je demande l’autorisation au barman.

La terrasse est étonnamment vide, seul un agent de ménage passe le pavé…

Quelle claque! Cette vue sur le Nil est fantastique, et cent fois plus féérique que ce que l’on perçoit depuis Eléphantine!

J’imagine Agatha Christie assise ici, plongée dans ses récits, dans son intrigue, dans ses personnages, c’est fou d’imaginer qu’elle y a écrit ses célèbres pages!

On profite de la vue, toutes seules, on se balade sur la promenade, on aperçoit la jetée en bas, on regarde les jardins, on admire la piscine (on ne sait pas si on aurait pu y accéder!), on va s’asseoir dans le petit salon aux gros canapés, on reste là, on traîne !

Il faut se résoudre à partir… On retourne sur Eléphantine chercher nos bagages et dire au-revoir à Sayd…


L’Egypte nous a subjuguées, ses Egyptiens nous ont chouchoutées….




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