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Au deuxième jour, entre bonheurs et frustrations !








Tout avait bien commencé avec la cuisson des gaufres (« oui, en coeur !! ») pour le petit déjeuner, pendant que les enfants dormaient puis s’éveillaient en douceur.

On s’était parés de la tenue de neige, et on avait décidé de gagner la petite station familiale de Kellerjochbahn, à 2 kilomètres de la route où débouche notre chemin de luge. Les premières glissades avaient mis tout le monde de bonne humeur, jusqu’à ce que … la voiture ne démarre pas.

On a une sacrée gigne avec elle… Il faut dire qu’avec ces 366000 kilomètres, on est un peu joueurs. On avait même loué une voiture pour ce voyage en Autriche, trop stressés à l’idée qu’elle nous fasse encore des siennes; mais la révision avait été faite en entier, et tout semblait bon : on a annulé notre location 24 heures avant le départ.


On arrête un petit camion qui nous aide à démarrer avec les pinces, mais trop stressés à l’idée de ne pas démarrer de nouveau au prochain parking, on se décide à descendre dans la vallée pour trouver un garagiste. On en fera deux qui nous enverront finalement sur un troisième, avec un diagnostic différent : la batterie ? Les bougies de préchauffage ? On est contraint d’attendre la fin de la pause méridienne pour avoir plus d’informations… Je ronge mon frein: alors que la brume s’est levée et qu’un beau ciel bleu inonde l’atmosphère, on a troqué nos merveilleuses cimes enneigées pour la zone commerciale de Vomp, beaucoup moins glamour. Par chance, juste en face du garage, on trouve une grande boulangerie pour goûter à des petites spécialités autrichiennes (mon Bretzel au beurre et aux herbes passe plutôt bien), et le diagnostic n’a pas avancé.

On prend alors une voiture de courtoisie pour ne pas complètement perdre la journée, et on change nos plans: puisqu’on a déjà fait la route jusque dans la vallée, on se dirige vers le lac d’Achensee (prononcer « Arensee » bien sûr, à l’allemande!), sur la montagne d’en face.

J’avais repéré une piste de luge décrite comme merveilleuse grâce à ses 4,5 kilomètres de descente avec vue sur le grand lac. 

Il n’y a personne au magasin de location (on prend une luge supplémentaire), ni à la caisse pour le forfait de télécabine : et oui, avec ce type de longueur, une remontée mécanique est indispensable pour gagner les hauteurs! Je pense que nous avons la chance d’être hors zone de congés pour les Autrichiens car on n'a vraiment personne autour du chalet, et très peu de monde dans cette petite station connue de Achensee… quelle chance pour ça au moins!

Le ticket est très cher (12 euros par personne!!), donc on ne fera qu’une seule descente, autant la savourer!

La montée en télécabine offre une sacrée belle vue sur le lac, on prend conscience de la vallée et de la richesse des paysages autrichiens qui semblent à portée de mains! Pas besoin de monter beaucoup, tout est déjà splendide depuis tout en bas !


L’arrivée au départ de la piste de luge est juste extra, avec une vue géniale.

On s’élance, le dénivelé permet de prendre rapidement de la vitesse, il faut négocier les virages en lacet, c’est super drôle, en plus d’être sacrément beau !

On rigole bien, sur certains passages le vide avec les sapins borde la piste, Zoé est effrayée mais tout le monde s’en sort parfaitement !

A chaque nouveau virage, une nouvelle vue vertigineuse sur le lac: nous sommes à l’ombre à cette heure de la journée, mais je suis sûre qu’en matinée, le soleil doit éclairer le lac et révéler ses plus beaux turquoises… Presque une heure de descente, un régal!


Finalement, le diagnostic n’ayant toujours pas avancé, on nous propose de garder la voiture de prêt et d’attendre le lendemain… Il faut prendre notre mal en patience, on sait au moins qu’on démarrera une première fois au réveil, selon les idées d’activités! 


Je retrouve avec bonheur notre petit chemin adoré et ses vingt minutes de marche sur la neige pour regagner le chalet.

En cette fin d’après-midi, je goûte à la poésie qui habite à chaque instant cette forêt de sapins: le soleil joue à cache-cache entre les troncs d’arbre, la neige virevolte en tout petits flocons au gré d’une légère brise, je m’attarde sur un minuscule ruisseau qui façonne des sculptures de glace étonnantes dans son lit, je reste fascinée par l’épaisse couche de poudreuse gelée qui enveloppe les talus et qui scintille selon les taches de lumière distribuées par les derniers rayons…


On laisse les enfants au chalet et on chausse nos crampons pour nous offrir une ultime marche vivifiante à la nuit tombée vers l’hôtel où travaille Monika, un très bel établissement perdu lui aussi au détour d’un virage, Grafenast. La perspective d’une séance de sauna et hammam est une belle motivation à ce dernier effort de la journée!


Quarante minutes de marche sous les étoiles, dans le silence ouaté de la neige, sur le chemin « Weg der Sinne » décidément si bucolique, voilà de quoi achever cette journée et son lot de frustrations! On y voit clairement une nouvelle belle piste de luge pour le lendemain! 


L’hôtel est tout mignon avec ses petites loupiotes dans la nuit noire, l’espace spa tout en bois est très sympa, on bénéficie d’un tarif à moitié prix avec une carte avantage activée par Monika, et comme à l’accoutumée depuis notre arrivée dans le secteur, on est tout seuls! Assez fou d’imaginer qu’une pareille infrastructure fonctionne pour si peu de monde… Quel luxe! 

On rentre à la lueur des frontales, par la route, le ciel étoilé est superbe, épargné de toute pollution lumineuse: un bon bouillon de légumes aux saucisses fumées de la ferme, un petit jeu de société (un Mikado à disposition au chalet nous a fait revivre nos stratégies d’enfants!), le tri des photos depuis le fauteuil chauffant à infra-rouges (!!) de la chambre, et l’appel de notre douce couette a eu encore raison de moi! 




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