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A la découverte de la très attachante Maupiti







Nous voilà donc arrivés sur le quai de Vaiea, un des deux villages de Maupiti.

Avec ses 10 km de circonférence et ses 1200 habitants, Maupiti est la plus au nord des îles sous le Vent, et son petit format permet de la découvrir plus profondément.


Mais ce qui permet surtout de rentrer directement en contact avec l’esprit de Maupiti, ce sont surtout ses pensions.

Les habitants de l’île se sont toujours catégoriquement opposés à l’implantation d’hôtels, que ce soit sur terre ou dans le lagon : ainsi Maupiti appartient entièrement à ses locaux, qui gèrent exclusivement eux-mêmes l’accueil des touristes dans des pensions. Ce sont des logements chez l’habitant, assez honéreux tout de même pour un confort simple, où un minimum trois nuits est généralement requis, mais le petit-déjeuner et le dîner sont inclus, on y partage la bonne humeur constante de ses hôtes et on est gâtés par la cuisine polynésienne. L’offre n’étant pas infinie, j’avais lu qu’il fallait s’y prendre un an à l’avance pour être sûr d’y être logés, surtout quand on se déplace à cinq! J’avais donc minutieusement étudié les différentes pensions, en veillant à prendre une pension sur l’île principale et non sur un motu pour ne pas risquer d’être bloqués sur une plage, à ne rien faire, pas du tout mon style !!

La pension Teheimana semblait bien correspondre à mes critères : elle dispose d’une chambre familiale (pas si fréquent!), propose un prix un peu inférieur à la moyenne (c’est très relatif, mais ça compte!), et les avis sont plutôt très positifs.


On vient nous chercher en pick-up sur le quai, et nous voilà partis pour un petit tour de l’île (à 30 km/heure, c’est la vitesse de pointe des locaux, qui met tout de suite dans l’ambiance du rythme à adopter ici!!): la dame qui nous conduit se fait un point d’honneur à nous faire une petite visite en avant-première des grands points d’intérêt de l’île et c’est bien pratique! 

La route fait le tour de l’île en bord de lagon, c’est évidemment très beau, et une petite portion, appelée « Traversière » (moins de 1 km!) passe d’une côte à l’autre en montant puis en redescendant sur des pentes de plus de 20%, promettant des panoramas déjà magnifiques sur le lagon.


Il est 11h du matin, tout est très calme, le silence est juste perturbé par un chant de coq de ci-de là, ou un vélomoteur qui pétarade.


On passe devant la plage de Teira, sublime à cette heure du jour, avec son snack Chez Mimi et sa roulotte, qui donnent bien envie d’y revenir !

Lorsqu’on arrive à la pension, on est subjugués par la vue : le jardin donne sur un ponton en bois qui s’avance de 150 mètres dans la mer, les couleurs sont éclatantes, et tout au bout, il y a une petite table pour l’apéro ! Ce ponton n’était pas mentionné sur le site quand j’ai réservé, il a été construit il y a un peu plus de un an et Emeraude, la propriétaire, n’avait pas pris le temps d’actualiser sa page, alors qu’il est incroyable ! Et réputé pour y attirer le soir une ou deux raies manta, grâce à l’éclairage à la nuit tombée qui attire le plancton. Quelle belle surprise!


On est donc accueillis par la rieuse Emeraude, une vraie force tranquille de la nature, et par sa cousine Moemoea (« rêve » en polynésien), pétillante et pleine d’humour, aux petits soins avec nous pour tout le séjour.

La chambre est simple, mais très propre, et on a notre salle de bain, des petits tissus à fleurs colorés décorent les fenêtres, les murs, les canapés, c’est très gai, c’est très « Polynésie »!


On décide d’emblée de prendre des vélos pour aller se trouver un pique-nique, on retrouve les fameux vélos à frein par rétropédalage, mais ici pas de VTT, les garçons n’ont pas le choix mais finalement ils vont adorer! Les petites reines sont un peu rouillées mais elles font le job, bref, on est bien pour nos premiers kilomètres sur le béton de Maupiti.


Bien sûr, la traversière se fait à pieds, en tenant les vélos, trop dure à monter et trop dangereuse à descendre avec ce système de freins!


Et voilà, on baigne déjà dans l’ambiance de l’île : des chiots au bord de la route, qu’il faut remettre en sécurité sur l’herbe, du slalom entre les coqs, des gens qui se laissent porter par la vie dans leurs jardins et qui te disent tous bonjour, des répétitions de Heiva avec des chants et le son des tambours qui montent dans la montagne, des épiceries-comptoirs où la vie de Maupiti défile (« donne-moi deux litres d’huile et des hameçons! », et on pense bien à « louler » les « l » (« r ») ), et où l’on s’arrête pour acheter des boissons (100% chimiques et pur sucre!!), et des tombes dans les jardins - il n'y a pas de cimetière communal à Maupiti-, cernées de guirlandes de colliers de coquillages.


Le bateau de ravitaillement est en panne, les « magasins » (je crois qu’on en a vu 3 au total sur l’île!) sont assez vides! Il nous reste quelques trucs de Bora, et Emeraude nous offre une baguette (congelée.. qui réchauffe au soleil en 10minutes!)


Le pique-nique sous le faré, près du ponton, est apprécié, et après une petite pause, on enfourche à nouveau les vélos pour faire le tour de l’île complet cette fois, pour continuer à s’imprégner des lieux, des paysages, des « districts » (des quartiers répartis sur l’île), ou encore repérer ici un petit atelier familial de bijoux en coquillages (ouh ces mobiles en épines d’oursin qui tintent tellement joliment dans le vent!), là un voisin qui fabrique dans son jardin du monoï et des penu (des pierres taillées de Maupiti, idéales à utiliser comme pilon pour la cuisine).


De retour à la pension, on troque nos vélos pour nos chaussures de plages car on peut gagner la plage de Teira par la mer, en longeant les rochers et les petites criques pendant une quinzaine de minutes. C’est très beau, les bleus sont doux à cette heure de l’après-midi, le sable est fin, c’est tranquille…

On finira la journée par un apéro-famille au bout du ponton, pas de raie pour le moment, et le dîner est servi tôt vers 18h30 (sashimis de thon cru puis thon à la sauce vanille!), ce qui permet de longues discussions très sympa avec les trois autres pensionnaires et Moemoea, qui est vraiment très rigolote! 

On tente une nouvelle fois, dans la nuit cette fois, d’aller voir la raie manta qui a l’habitude de venir à la lumière du bout du ponton, on attend trente minutes, on devine l’ombre blanche de ses battements d’ailes à plusieurs reprises, mais elle reste en profondeur… à suivre!







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