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Sénégal ! Premières sensations

Après un départ à Paris particulièrement stressant (deux heures d’attente dans la file de sécurité qui ont failli nous faire louper le vol, avec Zoé qui débutait une trachéite à 39 de fièvre et qui commençait à être gênée pour respirer), nous avons atterri à Dakar à 20h… la douce chaleur de la nuit nous explose au visage, il y a de l’air, que c’est bon ! cette sensation me fait rappelle à quel point je me sentirais bien de vivre un peu sous les tropiques ! On charge les voitures (bagages sur le toit !, un bon morceau de ficelle et hop !) venues nous chercher pour gagner l’hôtel de Toubab Dialo : et cette route c’est déjà l’Afrique, telle que nous l’avions palpée à Mayotte ou Madagascar : une nuit noire mais un monde fou au bord des routes ! une vie encore très agitée à 22h, toutes les boutiques ouvertes, colorées et éclairées au néon, les tas de pneus, les gens qui traversent… L’hôtel est accueillant, le repas de crevettes et riz est délicieux, mais la nuit est difficile : Zoé est bien malade, je ne dors pas jusqu’en milieu de nuit, en étant aux aguets, le muezzin chante à 4h… puis les choses s’apaisent, et le jour se lève : Zoé vient me réveiller avec un grand sourire, c’est le soulagement ! l’ambiance est calme et sereine, la lumière et les températures douces, je délecte déjà ces jeux d’ombre et de lumière sur les terrasses de ce charmant petit hôtel ! On goûte le jus de bissap (hibiscus sénégalais !) au petit déjeuner qui donne le sourire fushia, puis on fait connaissance de Assane, qui vient nous chercher avec son minibus, il sera notre chauffeur qui nous fera découvrir son pays pendant 10 jours ! Très sympa, on commence par charger les bagages sur le toit (l’Afrique sans les bagages sur le toit des voitures ne serait pas l’Afrique), puis on déambule sur la jolie plage de Toubab Dialo avant de commencer le périple qui nous mène aujourd’hui à Joal Fadiouth, l’île aux coquillages.

La route défile, encombrée, bruyante, colorée, poussiéreuse, joyeuse. Les repas sont excellents, à base de poisson, de riz et de légumes savamment parfumés. Un guide est obligatoire pour visiter ensuite l’île de Fadiouth avec ses ruelles pavées de coquillages, l’île en est un amas immense. On nous apprend le fonctionnement de l’île, ses traditions, sa culture, ses religions, et l’on comprend vite que c’est un modèle de tolérance puisque catholiques, musulmans et animistes vivent ici en bonne intelligence, partageant même le cimetière ! Les échoppes des vendeurs bien tentants ont des noms hilarants : Carrefour Market, Leroy Merlin, les Mousquetaires, les Galeries Lafayettes… L’artisanat est plutôt réussi : paniers colorés, parures en wax, figurines en bois, statuettes, toutes ces couleurs composent un décor très agréable au milieu des tenues chatoyantes des femmes qui portent avec grâce leurs sauts sur la tête et leurs bébés dans le dos. On passe par les « places au palabre », halles couvertes, lieux de réunion du village, par le baobab sacré du village, et par le cimetière si étonnant qui domine le village, séparé lui-même par une petite passerelle de bois au milieu de la mangrove. Les femmes pêchent les coques à marée basse, les cochons fouillent les couteaux dans la vase, le tout sous une chaleur écrasante maintenant. Nous reprenons la route pour une petite heure pour parvenir à l’embarcadère dont la pirogue nous mènera sur l’île de Mar Lodj dans le delta du Sine Saloum, classé au patrimoine mondial de l’Unesco : ce vaste territoire de mangrove habite ici une population ornithologique exceptionnelle, et dit-on, une douceur de vivre que nous sommes impatients de découvrir ! On charge la pirogue avec les bagages et la troupe, le soleil baisse, la lumière se magnifie au fil de l’eau, et la brise devient rafraichissante. Nous arrivons sur Mar Lodj où des charrettes nous attendent pour gagner notre chambre d’hôtes, le « Nguel du Saloum », tenue par Mar, catalane, et Abou son mari sénégalais. C’est une petite cour charmante qui nous attend, avec ses quatre chambres toute simples, ses hamacs, ses petites chaises en bois et en bambou, ses rideaux et ses dessus de lit en wax colorée… Après une ballade vers la plage au coucher du soleil, c’est un repas copieux qui nous attend sous la brise du soir, on commence à bien percevoir la douceur de la vie du delta, et le sommeil nous emmène rapidement dans nos rêves, sous les étoiles du ciel africain !

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