En route pour le sud du delta!
Aujourd’hui départ à huit heures pour le sud du Sine Saloum, on retrouve Assane avec plaisir! La route est assez bonne, asphaltée, mais en raison d'une panne sur le bac de Foundiougne , on doit faire un détour par Kaolak ; les boutiques sont toujours aussi colorées au bord des routes, « la déplumeuse de poulet » est une profession reconnue ici! Les « dibiteries » m'intriguent aussi, Assane nous explique qu'il s'agit de vendeurs de viande grillée. Le plastique fait toujours autant de ravages… les enfants nous font toujours signe et les bébés sont toujours portés dans le dos, toujours aussi mignons! On traverse le village de Sokone, puis Toubacouta puis Missirah où nous attendons la pirogue qui nous emmène sur l’île de Kathior dans les bolongs du sud du delta où nous attend un petit paradis à la Robinson Crusoé, le Bonobo Lodge : une petite structure les pieds dans le sable, des cabanes en dur, une petite déco toute simple à base de wax mignonne et colorée, des balancelles et une bibliothèque en bric broc de bois, parfait pour une belle pause sieste, écriture, et piscine pour les enfants! Un endroit idyllique sous le signe de la simplicité, le luxe de la nature, les oiseaux partout autour dans une symphonie magique, mais toujours pas de wifi, on attendra plus tard pour publier le blog! On part en fin de journée pour une petite randonnée tranquille à travers l’île, vers de beaux baobabs dont un magnifique couché… douceur de la lumière du coucher sur les bolongs, on est sacrément tranquille ici! Le lendemain on embarque pour une exploration de l’île aux Oiseaux, une réserve naturelle qui abrite 25000 couples de sternes caspiennes, des grands cormorans, avec leurs nids et les bébés: impressionnants, ambiance « hitchkokcienne »; en saison, c’est la première réserve de sternes royales au monde.. et nouvelle pause très appréciée par tous dans ce petit paradis; de grosses difficultés malgré tout pour l’accès à l’électricité et à l’eau, douche compliquée en remplissant une toute petite bassine au goutte à goutte du robinet, mais ici c’est bon: il fait chaud dehors, on se lave à l’air libre, on sèche très vite, et on prend pleinement conscience de la préciosité de l’eau dans ces régions du monde… j’adore ces instants un peu ardus qui permettent un retour aux sources et une belle humilité face à la dureté des conditions de vie sous ces latitudes africaines…
